Académie Sutherland d'Ostéopathie du Québec

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L'INTERSTITIUM : un nouvel organe ?

03 Avril 2018 Visites : 281

<p class="cont">Des chercheurs américains proposent de définir un nouvel organe, le plus grand du corps : l'interstitium. Il serait constitué de l'ensemble des tissus interstitiels, entre les organes. L'annonce n'est pas que sémantique : une nouvelle méthode d'observation, chez des patients humains, a montré qu'il réunit de multiples cavités paraissant interconnectées et abritant des structures similaires. Organe ou pas, l'interstitium joue un rôle dans la propagation des cancers dans l'organisme. L'espace interstitiel, situé entre les tissus, autour des organes, est un compartiment de fluide particulièrement important dans l'organisme car il est à l'origine de la lymphe. Dans une nouvelle étude parue dans la revue Scientific Reports, des chercheurs américains proposent que cette structure forme un nouvel organe, qui serait même le plus grand de l'organisme : l'interstitium. Au départ, deux des auteurs de l'étude ont observé par une méthode d'endomicroscopie des structures inhabituelles formées de cavités interconnectée dans le conduit biliaire d'un patient. Mais avec les méthodes traditionnelles de microscopie, après fixation d'un échantillon provenant d'une biopsie, la structure observée disparaissait. Pour en savoir plus, les chercheurs ont étudié les échantillons provenant d'une douzaine de malades qui avaient subi une opération chirurgicale visant à retirer les voies biliaires. Les patients ont reçu une injection intraveineuse d'une solution contenant un liquide fluorescent, la fluorescéine. Dès que les conduits biliaires ont été retirés, ils ont été observés par endomicroscopie confocale par laser, une technique d'imagerie qui permet d'examiner des tissus vivants. Puis les échantillons ont été rapidement congelés de façon à conserver les structures intactes. Grâce à cette méthode, les scientifiques ont pu voir où les fluides s'accumulaient, dans l'espace interstitiel. Les couches de tissus emplies de fluides étaient retrouvées ailleurs dans le corps, avec des structures comparables : sous la peau, autour du système digestif ou urinaire, autour des poumons, des faisceaux musculaires, des artères... Habituellement, en utilisant les méthodes traditionnelles de microscopie, ces structures sont déshydratées et apparaissent denses. Ces espaces interconnectés sont soutenus par un réseau de collagène et d'élastine, des protéines qui servent à absorber les chocs. L'interstitium, ici sous une muqueuse (mucosa), comprend des compartiments interconnectés, emplis de liquide, soutenus par un réseau de protéines (collagen). Des cellules tapissent les espaces. © Jill Gregory, Scientific Reports Les auteurs proposent le concept d'interstitium pour décrire ces structures définies comme étant un même organe. L'interstitium deviendrait alors le plus massif, détrônant la peau et ses 3 à 4 kg. En volume, l'interstitium représenterait dix litres chez un adulte, explique Neil Theise, co-auteur, à CNN. Dans l'article scientifique, les auteurs suggèrent que cet ensemble interconnecté, « plutôt que de denses murailles de collagène, est un ensemble d'espaces interstitiels emplis de fluides ». Mais d'autres spécialistes ne sont pas d'accord pour considérer l'interstitium comme un organe à part entière, comme Michael Nathanson, professeur de médecine à Yale. Pour lui, l'interstitium est plutôt un composant commun à différents organes, ce qui ne suffit pas à le définir comme un organe. Sur CNN, il fait une comparaison avec les vaisseaux sanguins pour appuyer son argumentaire : les vaisseaux sanguins « sont dans tous les organes, mais ils ne sont pas eux-mêmes un organe ». Au-delà du débat sur la définition de cet « organe », cette structure est particulièrement intéressante pour l'étude de pathologies comme le cancer. Les auteurs considèrent l'espace interstitiel rempli de fluides comme pré-lymphatique, car il draine du liquide vers le système lymphatique. Or ces espaces pré-lymphatiques peuvent jouer un rôle dans la propagation des cellules cancéreuses dans l'organisme lors des métastases. Pour les auteurs, l'analyse du liquide interstitiel pourrait donc servir d'outil de diagnostic. À RETENIR • L’espace interstitiel contient du liquide qui sert à la formation de la lymphe. • Des chercheurs ont observé dans l’espace interstitiel des cavités interconnectées grâce à une technique d’imagerie particulière. • Le nouvel organe constitué de ces cavités remplies de fluide a été appelé interstitium. • Lors de métastases, les cellules cancéreuses peuvent passer dans cet espac Source : Futura santé - https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/corps-humain-interstitium-nouvel-organe-corps-humain-70695/ </p>

Nouveau système d'alerte dans la défense immunitaire découvert!

08 Février 2018 Visites : 141

<p class="cont"> 12 janvier 2018 Source: Université de Linköping en Suède / https://www.sciencedaily.com/releases/2018/01/180112132930.htm Résumé: Les chercheurs ont découvert un système d'alerte inconnu qui contribue au système immunitaire du corps. Les mitochondries dans les globules blancs sécrètent une bande de fibres d'ADN qui déclenche l'alarme. Les résultats peuvent conduire à une meilleure connaissance des maladies auto-inflammatoires et du cancer. Des chercheurs de l'Université de Linköping en Suède ont découvert un système d'alerte inconnu jusqu’à présent lequel contribue au système immunitaire de l'organisme. Les mitochondries dans les globules blancs sécrètent une toile d'ADN qui déclenche l'alarme. Les résultats ont été publiés dans la revue scientifique PNAS, et pourraient conduire à une meilleure connaissance des maladies auto-inflammatoires et du cancer. Les globules blancs sont des composants majeurs de la défense immunitaire du corps, et le groupe de recherche a démontré que plusieurs types de ces cellules réagissent contre de petits fragments d'ADN similaires à l'ADN des bactéries et des virus. Les globules blancs pulvérisent une bande constituée de brins d'ADN mitochondrial (ADNmt). Les mitochondries sont présentes dans toutes les cellules et produisent normalement l'énergie nécessaire à la cellule, en brûlant du sucre et de la graisse pour former de l'eau et du dioxyde de carbone. La toile que la mitochondrie libère envoie des signaux aux cellules environnantes quand le corps est attaqué et amène d'autres globules blancs à libérer une substance signal appelée «interféron de type 1». Cette substance aide le système immunitaire à combattre l'infection. Des études antérieures ont montré que le taux d'ADNmt dans le sang peut être élevé après certaines maladies inflammatoires et après certains traumatismes chirurgicaux. "Nous avons observé que les globules blancs dans le système immunitaire peuvent libérer l'ADNmt en dehors des cellules dans un processus actif en réponse à des agents infectieux tels que les bactéries et les virus. La découverte encouragera d'autres études dans lesquelles nous allons essayer de réduire la libération de l'ADNmt, et de cette façon réduire l'inflammation qu'il provoque ", explique Björn Ingelsson, chercheur et conférencier associé au Département de médecine clinique et expérimentale à l'Université de Linköping. Il a mené la recherche avec le professeur émérite Anders Rosén et d'autres universités. D'autres types de tissu formé par les globules blancs dans le système immunitaire (connus sous le nom de "neutrophiles") étaient déjà connus. Ces cellules libèrent des mailles recouvertes de protéines antibactériennes. Cependant, la formation des toiles d'ADNmt nouvellement découvertes diffère fondamentalement de celle des autres types de toiles. Les chercheurs ont démontré que les toiles d'ADNmt sont activées en quelques minutes, ce qui est plus rapide que les mailles de neutrophiles. Ces derniers n'ont pas, non plus, la fonction de signal que possèdent les toiles d'ADNmt. En outre, les toiles d'ADNmt survivent dans le sang plus longtemps avant d'être dissoutes. Mais cela semble être un processus positif dans lequel la défense immunitaire travaille pour éliminer les bactéries ou virus intrus. "Bien sûr, il est positif que les mécanismes de défense soient activés, mais rappelez-vous que vous pouvez en avoir trop: si une sécrétion involontaire d'ADNmt se produit, ou si l'ADNmt sécrété n'est pas éliminé du sang, une inflammation non désirée peut se produire, et c'est cet effet secondaire que nous voulons éviter », explique Björn Ingelsson. Des niveaux élevés d'interféron de type 1, la substance signal activée par les toiles d'ADNmt, se produisent dans plusieurs maladies auto-immunes et plusieurs types de cancer. Les chercheurs croient qu'il est possible de quantifier les molécules d'ADNmt sécrétées et d'interpréter les signaux d'avertissement, et de mieux comprendre ces maladies. La recherche a été financée avec le soutien de la Société médicale Linköping, de l'Université de Linköping, de la Région Östergötland, de la Fondation Ingrid Asp et de la Société suédoise du cancer. </p>


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